Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP)
Histoire de la Libre Pensée (1847 - 1980)
1847 : Fondation de la revue " La Liberté de penser "qui va défendre jusqu’en novembre 1851 les principes de la Libre Pensée et de la philosophie laïque. C’est elle qui lança l’expression de " parti clérical " pour désigner le clergé et ses alliés . Elle critiqua les dogmes, dénonça les actes d’intolérance et fit une guerre acharnée au ministre Falloux. Ses fondateurs sont Jules Simon et Amédée Jacques.
1848 : Apparition de la " société démocratique des libres penseurs ". Elle était présidée par Jules Simon et son vice - président était Jules Barni. 1848 . L’action du libre penseur Victor Schoelcher fait supprimer l’esclavage des noirs dans toutes les colonies françaises. A la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, les meilleures militants de Paris et de la province furent dispersés de par le monde.
Réfugiés en Belgique, à Londres, à Jersey, en Suisse, en Amérique, ils devaient continuer en terre d’exil leur propagande démocratique. Ils furent les pionniers des premiers cercles de Libre Pensée de Belgique et ailleurs, des adversaires déterminés de l’Eglise.
1860 à 1862 : Parution d’un hebdomadaire " Le libre penseur du XIXème siècle. Journal des idées nouvelles ".
1863 : Fondation à Bruxelles de La Libre Pensée, association pour l’émancipation des consciences par l’instruction et l’organisation des enterrements civils.
1864 : Les libres penseurs de France et particulièrement les proscrits du 2 décembre 1851 jouent un rôle de premier plan dans la création à Londres de l’A.I.T. (Association internationale des travailleurs), plus connue sous le nom de Première Internationale, en compagnie de Karl Marx, Bakounine, Engels, etc.
1866 : Parution de La Libre Pensée, hebdomadaire parisien dont le gérant est Emile Eudes, qui sera général de la Commune. Le journal a été lancé par les blanquistes. Ainsi fut lancé, non seulement un journal, mais un mot qui devait servir d’enseigne à tout le mouvement anticlérical et antireligieux.
Les enterrements civils, sous Napoléon III, étaient une occasion de manifestations où de retrouvaient ouvriers et étudiants. Il va sans dire qu’en dehors des enterrements civils, les libres penseurs se réunissaient pour faire de la politique active et parler de la révolution. Parmi eux Louise Michel, la future " vierge rouge ".
Les libres penseurs de France et des autres pays se rencontrèrent à la fin de l’Empire à Genève, au Congrès de la Libre Pensée et au Congrès de la Paix. Victor Hugo, Louis Blanc, Clémenceau, Ledru - Rollin assistèrent à ces congrès et collaborèrent à leurs travaux. En Italie, lors du Concile Vatican I en 1870, s’est tenu à Naples un anti- concile international au cours duquel on développa les principes de la Libre Pensée et du rationalisme et on critiqua ardemment la politique de la Papauté.
1871 : La Commune de Paris. Les libres penseurs se retrouvent parmi les républicains les plus énergiques et les révolutionnaires les plus décidés. Le décret du 2 avril prononce à la fois la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes ; les biens, dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles ou immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
1880 : Fondation de l’Internationale de la Libre Pensée, qui tint à Bruxelles son premier congrès la même année. Parmi les fondateurs de l’Internationale libre penseuse, on relève les noms de Louis Buchner, le grand savant matérialiste allemand (auteur du célèbre " Force et matière "), Wilhem Liebknecht, le seul député allemand qui eut le courage, avec Bebel, de protester au Reichstag en 1871 contre l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine ; Herbert Spencer, le grand sociologue, Charles Bradlaugh Bonner, le premier député anglais qui osa refuser de prêter serment sur la Bible et qui fut, pour cela, expulsé de la Chambre des Communes ; César de Paepe, un des fondateurs du Parti ouvrier belge, Charles Renouvier, illustre philosophe français, Clémence Royer, Vogt (Suisse) et Moleschott (Italie) physiologistes, Eugène Hins et Désirée Brismée, Belges qui avaient fait partie de la Première Internationale.Suite à l’amnistie des communards, le mouvement libre penseur se structure.
1881 : Le congrès international de Paris définit la Libre Pensée comme une " société rationaliste et athéistique ".
Septembre 1889 : Congrès universel à Paris de la Libre Pensée qui affirme " La libre pensée a été, est et sera la véritable émancipation de l’humanité ". Losqu’elle aura accompli son oeuvre " nous pourrons voir notre idéal se réaliser, c’est - à - dire voir :
- la paix internationale,
- la paix intérieure,
- l’outil à l’ouvrier, la terre au laboureur, enfin la fortune publique à tous,
- la Liberté, l’Egalité , la Fraternité ne plus être de vains mots, et la République être triomphante ".
1890 : Création de la Fédération française de la Libre Pensée.
Novembre 1902 : A l’initiative de Victor Charbonnel, directeur de l’Hebdomadaire anticlérical La Raison formation d’une Association nationale des libres penseurs de France qui " agira parallèlement à la fédération française ". Dans la Commission exécutive :
des dreyfusards comme Alphonse Aulard
des radicaux comme Ferdinand Buisson
des socialistes comme Jean Allemane, Aristide Briand, Marcel Sembat,
des anarchistes comme Sébastien Faure.
Janvier 1903 : Marcelin Berthelot, rejoint un peu plus tard par Anatole France, acceptait la présidence d’honneur du mouvement. A cette époque La Raison tirait à 37.000 exemplaires et évaluait le nombre de ses lecteurs à 150.000. La Raison faisait campagne contre les infiltrations cléricales dans l’Université, soutenait sans défaillance la politique de Combes. L’Association nationale contribua largement, sous la direction de Ferdinand Buisson, à créer l’atmosphère et à propager l’état d’esprit d’où devait sortir la séparation.
1904 : Congrès de Rome, avec grand défilé à la Porta Pia au chant des hymnes révolutionnaires. Son succès fut éclatant par le nombre et la valeur des personnalités qui participèrent à ses travaux. Le Congrès de Rome marque une date mémorable dans l’histoire de la Libre Pensée mondiale.
La Libre Pensée détermine sa position à partir des trois grands principes définis par le charte qui fut adoptée à l’unanimité au Congrès international de Rome (22 septembre 1904).
" La Libre Pensée est démocratique, laïque et sociale. Au nom de la dignité humaine, elle rejette le triple joug :
- du dogmatisme dans tous les domaines et en particulier, en matière religieuse et morale,
- du privilège en matière politique
- du profit en matière économique ".
1905 : Congrès mondial à Paris au palais du Trocadéro, auquel assiste André Lorulot, marqué par une solennelle réception des congressistes à l’Hôtel de Ville et par l’inauguration, le 3 septembre, face au Sacré - Coeur, de la statue du chevalier de la Barre. Le Congrès se montre favorable à l’adhésion des libres penseurs aux sociétés pacifistes, au désarmement général, à l’arbitrage international imposé et adopte la devise " Guerre à la guerre ". A l’occasion du congrès la Fédération française de la Libre Pensée devient la Fédération nationale de la Libre pensée.
9 décembre 1905 : La loi de séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. La Libre Pensée triomphe.
Octobre 1912 : Constitution à la Rochelle de l’Union fédérative de la Libre Pensée de France et des colonies.
1921 : Nouvelle scission. Création de la Fédération National de la Libre Pensée et d’Action Sociale, sous la direction d’un animateur qui tiendra désormais une place de premier plan dans le monde libre penseur : André Lorulot.
1925 : réunification. Naissance de la Fédération Nationale des libres penseurs de France et des colonies. La charte dénonçait " l’esprit de caste, l’appétit des oligarchies et les provocations nationalistes aussi néfastes que l’obscurantisme religieux " et fixait comme but à la Libre Pensée "l’instauration d’une société libre, sans exploitation ni tyrannie d’aucune sorte ". Elle précisait : " Indépendante de tous les partis, la Libre Pensée fait appel à tous les hommes d’avant - garde sans exception : républicains, radicaux, socialistes, communistes, libertaires ".
1925 : La même année, scission internationale avec l’apparition de la Fédération internationale de la Libre Pensée prolétarienne plus connue sous le nom d’Organisation des Travailleurs sans Dieu. La nouvelle Fédération Nationale continua à faire partie de l’ancienne internationale toujours installée à Bruxelles.
16 août 1935 : La nouvelle Fédération nationale adhère au Front populaire et à la Commission du plan de la C.G.T.
29 décembre 1935 : A la mutualité, à l’appel de la Libre Pensée, constitution du Front laïque qui groupait, aux côtés des organisations laïques et rationalistes, tous les partis du Front populaire et qui reprenait le programme traditionnel de la Fédération nationale :
suppression de l’ambassade au Vatican,
suppression de toutes les subventions aux oeuvres de caractère confessionnel,
suppression des émissions de caractère religieux aux postes radiophoniques de
l’Etat,
fermeture des écoles congréganistes illégalement ouvertes,
abrogation des derniers vestiges de la loi Falloux et du statut scolaire spécial de
l’Alsace - Moselle.
1936 : Congrès mondial à Prague. Réunification de deux internationales. Ce résultat fut obtenu en grande partie grâce à la ténacité de la section française.
13 au 15 août 1936 : Congrès national d’unification avec les Travailleurs sans Dieu. les 3.918 membres de Sans - Dieu vinrent rejoindre les 24.300 membres de la Fédération nationale.
1938 : Congrès de Londres. Modification du titre de l’Internationale qui porte depuis lors, le nom d’Union Mondiale des Libres Penseurs.
1939 : La Libre Pensée, réunie en congrès à Clermont - Ferrand, se prononce pour le maintien des testaments des libres penseurs et l’interrogation des candidats lors des élections. Le congrès dénonce un projet de loi en préparation par Daladier qui autoriserait le retour des congrégations religieuses. En Septembre, la Libre Pensée, journal de la Fédération Nationale parait sur 4 pages en titrant à la une : " La Libre Pensée continue ! " et publie l’appel du Bureau National pour le maintien de l’Association. le journal " La Vague " remplace provisoirement La Calotte.
1940 : En Janvier, André Lorulot condamne l’agression soviétique contre la Finlande et appelle " au maintien des tendances de gauche et d’extrême - gauche au sein de la Libre Pensée ".La Libre Pensée édite des tracts et des médailles pour les soldats au front afin qu’il fasse respecter leur désir de funérailles civiles.
1940 - 1944 : L’Idée Libre cesse de paraître après son ultime numéro de Juin 1940. Elle reparaîtra en Mars 1945. En octobre 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain interdit la Libre Pensée, mais par le biais de la solidarité, une action clandestine perdure cependant. Pendant la guerre, l’abbé Bergey de la Gironde demande l’arrestation de Lorulot.
1945 : Le gouvernement provisoire refuse la parution du journal La Libre Pensée et que l’association parle à la radio. En Avril, parution de la Libre Pensée N°1 qui titre : " L’Ecole laïque en danger " et dénonce les catholiques infiltrés dans la Résistance pour protéger le clergé collaborationniste. André Lorulot dénonce l’Union nationale imposée qui interdit l’allocution radio de la Libre Pensée. Il rend hommage aux libres penseurs disparus pendant la guerre : Joseph Turmel et Sébastien Faure, notamment. En Novembre, la Libre Pensée titre : " Le M.R.P., voilà l’ennemi ! " Jean Cotereau propose la reconstitution du Front Laïque.
1946 : Le Groupe d’Abbeville réorganise la manifestation La Barre le premier dimanche de Juillet. Il existe alors diverses associations de libres penseurs qui fusionnent le plus souvent sous l’égide de la Fédération Nationale. Le Front Laïque reconstitué s’appelle désormais le Cartel d’Action Laïque. Le congrès national se tient à Dijon et propose de créer un journal de propagande " La Raison militante ", qui sort en Décembre et dont le Rédacteur en chef est Jean Cotereau. La Libre Pensée se prononce pour la laïcisation de l’Alsace - Moselle, pour la nationalisation des pompes funèbres et exige la ré - érection de la statue du chevalier de La Barre à Montmartre. Jean Cotereau devient délégué permanent à la Propagande.
1947 : La Libre Pensée rend hommage au professeur Langevin qui vient de disparaître. Elle condamne les interventions militaires en Indochine et propose la reconstitution d’un inter - groupe parlementaire des libres - penseurs.
1948 : La liste de tous les préfets et Elus, bafouant la laïcité en allant à des cérémonies religieuses, est publiée. En Mars, la Libre Pensée dénonce les subventions publiques aux écoles privées, et André Lorulot conclut son éditorial : " La bataille va donc s’engager à fond : pour ou contre les subventions aux écoles catholiques, c’est - à - dire pour ou contre l’Ecole laïque.
1949 : Après le Congrès Mondial de 1938 à Londres, se réunit pour la première fois depuis le Congrès de l’Union Mondiale à Rome, sous le patronage de Jean Rostand, Becquerel, Albert Bayet, Couchoud, Prosper Alfaric et Joliot - Curie.
1950 : En Mai, il titre son éditorial : Les Munichois contre la laïcité et écrit : " Et l’on voit d’excellents laïques (et même des " révolutionnaires " intrépides) considérer les libres penseurs comme des maniaques de l’anticléricalisme et des " bouffeurs de curés " sans idéal ".
1951 : A l’occasion des élections, la Libre Pensée interroge les candidats sur le subventionnement public des écoles privées. Il se tient un camp international de la Libre Pensée en Angleterre. André Lorulot dénonce la collusion de la gauche et du M.R.P.
1952 : André Lorulot dénonce " Le Nouvel Ordre Moral " et rend hommage à Ferdinand Buisson pour le 20ème anniversaire de sa disparition. La Libre Pensée écrit au gouvernement pour dénoncer les pèlerinages militaires à Lourdes. Pour la première fois, la Libre Pensée tient son congrès à Nantes et condamne le fait que l’on retire le socle de la statue d’Etienne Dolet, place Maubert après que les nazis en aient retiré la statue. Lorulot écrit à Edouard Herriot, Président de l’Assemblée Nationale, à ce sujet. En août, se tient le XXXème Congrès International de la Libre Pensée à Bruxelles.
1953 : La Libre Pensée dénonce Eisenhower qui a déclaré que " la France est décadente parce que la moitié des Français sont athées ". Le Parisien Libéré justifie la disparition du socle de la statue d’Etienne Dolet pour des problèmes de circulation. La Libre Pensée émet une virulente protestation. La CAN condamne le versement de primes données par le gouvernement pour la reconstruction des presbytères. En Mars, le Bureau National prend position en faveur des enfants Finaly que l’Eglise catholique refuse de rendre à leur famille. 1954 : La Libre Pensée dénonce " Gerlier le fasciste ", toujours Primat des Gaules. En Avril, la Libre Pensée titre : " Des prêtres - ouvriers aux prêtres - chiffonniers, laïques, méfiez - vous ! ". Le 27 Juin se tient une manifestation à la Butte Montmartre pour exiger la ré - érection de la statue du Chevalier de la Barre. Le congrès se tient à Niort, salué par le camarade Gaillard et honore Colette qui vient de disparaître. André Lorulot adresse son salut à Messali Hadj, leader nationaliste algérien. Le congrès exige la fin de sa résidence forcée. Une délégation officielle de la Libre Pensée (avec Lorulot et Cotereau, notamment) lui rend visite. Jean Cotereau appelle à l’union de toutes les forces laïques. Congrès de l’Union Mondiale au Luxembourg.
1955 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce " le mensonge de la prétendue démocratie - chrétienne " et condamne le déplacement forcé de Messali Hadj en Vendée. La CAN adresse un texte aux organisations laïques pour créer " un front commun pour l’action anticléricale ". En Juin, le congrès se tient à Marseille et sur proposition du Groupe de Lorient, il adopte un voeu pour la constitution d’un Front Laïque.
La section d’Alger se prononce pour l’égalité des droits entre tous les habitants de l’Algérie, pour des élections libres dans un collège unique, pour la séparation des Eglises et de l’Etat. En Décembre, le monument d’Etienne Dolet à Orléans est inauguré grâce à une souscription nationale de la Libre Pensée.
1956 : La Libre Pensée s’adresse aux partis de gauche qui viennent de remporter les élections : " Abrogez la loi Barangé ! ". En Mai, André Lorulot dénonce l’abandon de la laïcité par la gauche au pouvoir au nom du slogan " Ne réveillez pas la guerre scolaire " et conclut : " Aucune subvention ne doit être accordée à des établissements privés ! ".
1957 : Dans un texte paru en début d’année, intitulé " Qu’est - ce que la Libre Pensée ? " , on peut lire : " Les libres penseurs demandant l’abrogation de toutes les lois antilaïques...Les fonds publics ne doivent aller qu’aux écoles publiques ".
1958 : En Mars, la Libre Pensée dénonce le silence organisé autour du scandale du curé d’Uruffe. Jean Cotereau dénonce le coup de force du 13 Mai 1958. La Libre Pensée participe à la manifestation du 28 Mai, de la Nation à la République " Pour la défense des libertés républicaines et démocratiques menacées ". La Libre Pensée condamne le référendum gaulliste.
Elle appelle à voter pour les candidats qui se prononcent pour :
- l’abrogation de la loi Barrangé.
- l’abrogation du Statut d’Alsace - Moselle.
- le respect de la loi de Séparation.
1959 : Dans un éditorial intitulé "Et maintenant ? " , la Libre Pensée dénonce le projet de l’Eglise : " Mettre sur le même plan, l’école confessionnelle et l’école officielle ". En Mars, la Libre Pensée s’inquiète des projets du Ministre Boulloche (SFIO) en matière scolaire et s’interroge : " Est - ce la fin de l’Ecole laïque ? " En Mai, est publiée une lettre ouverte à Michel Debré (Président du Conseil) et à M.Michelet (Garde des Sceaux) contre l’obligation annoncée des jurés de prêter serment " devant Dieu et devant les hommes ". Cette disposition ne sera abrogée qu’en 1972. André Lorulot salue l’élection de Jean Rostand à l’Académie Française.
1960 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce la loi Debré. Jean Cotereau écrit : " Fille aînée, fille soumise ". Il critique " cet étranglement dans la nuit ". En Février, la Libre Pensée s’associe à la pétition du CNAL pour l’abrogation de la loi Debré et appelle tous les groupements affiliés à la faire signer massivement.
La Raison annonce qu’au 20 Mars, la pétition du CNAL a recueilli 5.900.000 signatures. René Labrégère représente la CAN au grand rassemblement laïque du 19 Juin 1960 où sont rassemblées les 10.813.697 signatures contre la loi Debré et où voté le serment de Vincennes.
1961 : En Avril, la Libre Pensée réclame l’abrogation des lois Debré et Marie - Barangé. Elle condamne le putsch des généraux d’Alger
1962 : Le 13 février, la Libre Pensée participe à la manifestation contre les assassinats de Charonne. En Juin, elle soutient la grève de la faim de Louis Lecoin. La Libre Pensée se prononce pour le NON au référendum sur l’élection du Président de la République au suffrage universel.
1963 : En Mars, mort d’André Lorulot, Président de la Libre Pensée.
1967 : La Libre Pensée s’oppose à la circulaire du 27 Décembre sur les aumôneries.
1970 : La Libre Pensée proteste contre le procès de Burgos.
1971 : Le 20 Février, la Libre Pensée soutient le lycéen Gilles Guyot. Elle participe le 14 Mars au Centenaire de la Commune de Paris.
1973 : En Septembre, la Libre Pensée condamne le coup d’Etat du général Pinochet et salue la mémoire du Président Allende.
1974 : En Mars, la Libre Pensée condamne la réforme Haby. Le 7 Juin, la Libre Pensée emménage au 10/12 rue des Fossés - Saint - Jacques, à l’endroit de l’ancien hôtel des mousquetaires du Roi.
1976 : les 15 et 16 Mai, la Libre Pensée rend hommage à la mémoire de Prosper Alfaric.
1977 : En Septembre, disparaît Jean Rostand, Président d’Honneur de la Libre Pensée. La Fédération Nationale proteste contre la récupération par l’Eglise du grand libre penseur qu’il fût. En Décembre, après le vote de la loi Guermeur, la Libre Pensée " se situe en situation d’insurrection laïque ".
1978 - 1979 : La Libre Pensée participe aux campagnes pour le droit à l’avortement.
1980 : A l’occasion du voyage du pape en France, est inaugurée la plaque sur le siège national en hommage à Ferdinand Buisson et à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905. En Octobre, la Libre Pensée condamne le lâche attentat de la rue Copernic.